Introduction
Nom du livre : « La grande falsification – l’art contemporain »
Auteur : Jean-Louis HAROUEL
Editeur : Jean-Cyril Godefroy
Année de publication : 2009
Nb de pages : 180
Prix : 15€
Taille : 14,3cm * 22cm
Avec un tel titre, vous aurez compris que Jean-Louis HAROUEL n’a pris aucun gant pour démolir cette imposture qu’est pour lui « l’art comptant pour rien ». Ce professeur exploite au mieux sa très grande érudition pour balayer des siècles d’histoire de l’art et expliquer comment l’art contemporain, né d’une défaite totale face à la photographie, est devenu, non pas un courant artistique, mais une maladie de l’art occidental.
La 4ème de couverture ouvre violemment les hostilités.


La table des matières. Celle-ci aurait pu être plus détaillée, tant l’auteur donne d’informations dans son livre.

La photographie, traumatisme original
L’idée fondamentale et géniale de l’auteur, c’est d’avoir identifié la Photographie comme le cataclysme inaugurant la fin de l’art traditionnel européen. Cette nouvelle technologie, née en 1839 (voir Wikipédia), bat à plate couture les peintres dans leur maîtrise de représentation du vivant et du réel. Pour survivre, ceux-ci doivent alors se réfugier dans le domaine de l’irréel (symbolisme, époques du passé (Rome Antique, Moyen Âge), sujets mythologiques, destruction complète du figuratif avec le cubisme…).
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Certes, il y eut de nombreuses innovations artistiques dans le passé, mais celle provoquée par la photographie a donné une révolution destructrice et non pas une amélioration des techniques.
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L’artiste commerçant et people du XXᵉ siècle
Dans la suite de son enquête, Jean-Louis HAROUEL va s’acharner, avec un plaisir communicatif et jouissif, sur les « artistes » de l’art contemporain. Obsédés par l’envie de se démarquer des autres, par la création d’un style pictural nouveau et homologué, mais aussi par l’argent, « l’artiste artisan » a été supplanté par « l’artiste commerçant et people’, obsédé par son statut et de sa gloire.
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Les milliardaires et la CIA
Nous touchons à la fin de ce passionnant voyage avec deux nouveaux acteurs qui auront contribué au XXᵉ siècle au succès immérité de l’art contemporain, à savoir les très très riches et, étonnamment, la C.I.A.
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Concernant le rôle fondamental de la CIA, dans la guerre culturelle menée par les USA contre l’URSS, je vous conseille vivement « Art contemporain Manipulation et Géopolitique » d’Aude de KERROS, entièrement dédié à cet aspect très méconnu de l’histoire de l’art. Jean-Louis HAROUEL mentionne ce sujet sans toutefois le développer, d’où la lecture de l’ouvrage ci-dessus. Aude de KERROS fait une démonstration passionnante que ceux qui ont promu l’art contemporain au XXᵉ siècle, le faisaient pour des raisons géopolitiques, de haine du communisme, et certainement pas par amour de l’art.
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Conclusion
Si vous vous intéressez à l’art, le livre de Jean-Marie HAROUEL n’est pas une option, c’est une lecture obligatoire tant il est passionnant et révèle nombre de secrets bien gardés. Il analyse de façon chirurgicale l’art contemporain, de ses origines traumatiques à son succès planétaire grâce, ou à cause, de l’inculture et du comportement moutonnier de faiseurs d’opinions richissimes.
En outre, le style vif, pénétrant et sans fioritures de l’auteur, fait que ce livre se dévore comme un excellent roman policier.
Tout sauf une véritable révolution artistique, l’art contemporain pourrait, pour la plus grande joie de certains, ne pas survivre au XXIᵉ siècle si le peuple comprenait à quel point le système s’est moqué d’eux.